Cours du 11 septembre 2017
2 octobre 2017
Thème du cours : les préjugés et certains mystères
Extrait : un préjugé courant nous fait croire qu’il faut faire de grands efforts pour progresser spirituellement.
Ce préjugé est en grande partie inspiré de l’esprit de compétition qui a été instauré dans les stades et à l’école, là où règnent la compétition et la sélection. C’est vrai que dans un cadre où la sélection est de mise, comme encore aujourd’hui à l’école, l’effort est nécessaire au progrès. Mais transposer cette conception dans le monde de l’Esprit c’est de facto créer un préjugé. Car, dans le monde de l’Âme, la compétition et la sélection sont des concepts qui n’y ont pas leur place ! Pour les Âmes il n’y a que la pleine concorde et des chants à l’unisson. Le concours c’est pour les personnalités, la concorde c’est pour les Âmes.
Il n’y a donc aucune raison pour que l’effort soit quelque chose de nécessaire au progrès. Bien au contraire, c’est même souvent un frein à toute avancée spirituelle ! Car fournir des efforts, c’est forcer les choses. Et quand on force les choses on crée des frictions et de l’échauffement. Autant de phénomènes parasitaires qui sont des freins à l’évolution spirituelle. Car le monde de l’Esprit est un monde sans frictions et sans frottements.
« Un mouvement amorcé se poursuit de lui-même sans qu’aucune force ne soit nécessaire pour l’entretenir », c’est la première loi de la physique de Newton concernant les corps dans le vide. Un mouvement reste dans l‘état où il est. Et fournir un « effort » ne viendrait au contraire que contrarier sa trajectoire initiale, ou même s’y opposer.
Par conséquent, cette idée d’associer l’effort au progrès, à la réussite, doit être abandonnée comme un préjugé dès qu’il s’agit d’évolution spirituelle. Et il serait préférable de substituer aux métaphores empruntées aux stades, qui associent systématiquement le progrès à l’effort, des images plus fluides et plus naturelles susceptibles de nous emporter dans un courant sans frictions ni frottements. Par exemple : se laisser glisser dans le lit de la vague et du vent. Ou bien : trouver un courant de grâce, s’y plonger et se laisser entraîner. Comme l’oiseau qui, trouvant une colonne d’air ascendant, n’a plus qu’à déployer ses ailes pour se laisser soulever, se laisser emporter dans le ciel. Sans efforts, sans frictions, sans se forcer.
Image : Isaac Newton